SABOTIERS AUVERGNATS VAL DE SAÔNE ET BRETAGNE , notamment .

 

Ce texte est extrait de l’excellent article de Patrice Béroud fils du dernier sabotier de Montmerle sur Saône

 

« D’après l’étude de Jean Morange, les sabotiers du Livradois et du Forez partaient, à pied, traversaient en groupe le Beaujolais en direction du Jura. Sur des routes identiques, ils partaient à l’assaut des futaies de noyers et de bouleaux. D’autres venaient les rejoindre du Cantal et de la Corrèze via le Puy de Dôme et l’Allier. Leur chemin migratoire passait par Roanne, Tarare, Villefranche-sur-Saône ou Mâcon puis Bourg-en-Bresse.

 

Si les sabotiers de la vallée de la Saône dans l’Ain étaient pour beaucoup originaires de la région ou de la Bresse, une partie était originaire du Puy de Dôme. Certains n’étaient que de passage pour le compagnonnage ou recrutés après les travaux d’été par des chefs sabotiers. D’autres s’y sont définitivement installés. Les communes principales où on les retrouve sont St-Laurent-sur-Saône (Anciennement St-Laurent-les-Mâcon), Thoissey-Montmerle sur Saône et St-Trivier-sur-Moignans.

 

Après quelques recherches, on peut s’apercevoir que ces sabotiers d’Auvergne viennent tous de la même région. Ils sont tous nés dans un rayon de 20km autour de Le Brugeron dans le Puy de Dôme. On note également qu’ils portent tous le même patronyme, preuve que le métier se transmet de père en fils et que les mariages se font dans la corporation. Les communes d’origines de ces sabotiers venus d’ailleurs sont :

 

- Le Brugeron (1149 habitants en 1882) Puy-de-Dôme.
- Job (2578 habitants en 1882) Puy-de-Dôme.
- St Pierre la Bourlhonne (237 hbts en 1962) Puy-de-Dôme.
- Marat (2454 habitants en 1882) Puy-de-Dôme.
- Olmet (1143 habitants en 1882) Puy-de-Dôme.
- La Renaudie (902 habitants en 1882) Puy-de-Dôme.

 

Il y a également le petit village de La Chamba, à quelques kilomètres des précédents mais situé dans la Loire.

 

On distingue trois grandes familles de sabotiers exerçant leur profession dans la vallée de la Saône (Ain) entre St-Laurent-sur-Saône et Montmerle-sur-Saône (communes distantes d’environ 35km) : les familles MARRET, ROURE et BEAL , des noms bien de chez nous.

 

Extrait du site ;  les Auvergnats d’Ergué – Gabéric

 

Depuis 1962, année où il se mit en retraite de la Marine, Pierre Roumégou prit une part active dans la vie communale et paroissiale d’Ergué-Gabéric, et pendant une vingtaine d’années, il fut le correspondant local du Télégramme.

 

C’est à ce titre là que les gabéricois le connaissait, mais il était aussi le fondateur des bagads de Lann-Bihoué et Ar Re Goz, et en tant que talabarder (joueur de bombarde) il fut une figure du renouveau de la culture bretonne.

Pierre Roumégou est né le 30.10.1910 à Pluguffan et décédé le 13.09.1996 à Quimper. A l’origine sa famille était composée de sabotiers d’origine auvergnate, de la ville de Roumegoux dans le Cantal, qui émigrèrent au manoir de St-Alouarn en Guengat. Son grand oncle était Tudy Roumégou, ce prêtre qui procéda au mariage de Jean-Marie Déguignet en 1868 à Ergué-Armel.

 

Il sonne de la bombarde à treize ans À 17 ans il s’engage dans la « Royale » et entre à l’École des Mousses à Toulon. Il fait l’apprentissage du métier d’électricien.Puis, embarqué à bord du cuirassé « La Providence » qui se sabordera dans la rade de Toulon, il poursuit la guerre sur les sous-marins « La Perle » et « Le Diamant ». Ensuite il met le cap sur l’Indochine, Tahiti et tout le Pacifique.

Pierre Roumégou épouse en 1934 Marie Gourmelen de Kervéguen en Ergué-Gabéric. Il est affecté en 1952 à la Base Aéro-Navale de Lann Bihoué, à Lorient, où il va créer le célèbre bagad. En 1973, en retraite de la marine, après avoir sonné au Bagad de l’Hôpital Gourmelen, il crée avec une vingtaine de sonneurs le bagad « Ar Re Goz ».

Conseiller municipal d’Ergué-Gabéric pendant plusieurs années, il sera aussi actif en tant que président du club des personnes âgées et des anciens combattants. Titulaire de la médaille Militaire, de la Croix de Guerre, de la Croix du Combattant, de la Médaille d’Extême-Orient et Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaille d’argent de l’UNAC.

Retraité des armées et du bagad de Lann-Bihoué, Pierre Roumégou reste très actif et amoureux de la musique bretonne. Il crée en 1973 un autre bagad, devenu au fil des années aussi célèbre que son aîné, celui d’Ar-Re-Goz. Ce bagad dit « des Anciens », est avant tout une amicale de sonneurs ayant appartenu à différentes formations musicales de Bretagne.

Piierre Roumégou sera président du bagad Ar Re Goz jusqu’en 1990. Il est mis à l’honneur le 14 juillet 1976, lorsque le bagad, sur invitation du président Giscard d’Estaing, est invité à l’Élysée

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *