Les Chroniques

LES MALHEURS DES CABRETTAIRES

AUVERGNE CABRETTE LE GAULOIS 17 MARS 1887 montage

MAURICIA DE THIERS : cirques , théâtres , galeries , mairie

 MAURICIA DE THIERS (souvent écrit Tiers) femme renversante .

MAURICIA AFFICHES PHOTOS (1)

Le 20 juin 1880 , à Thiers , rue Lavaur devenue rue de la coutellerie , a vu le jour Anaïs Mauricia ( Mauricette) Bétant dont les parents couteliers étaient propriétaires de la maison de l’homme des bois. En 1898 , dans sa ville natale , elle épouse un garçon de la région mais cette union est difficile et elle quitte son mari en 1900 (le divorce sera prononcé en 1906) et monte à Paris où elle fait la connaissance d’un certain Carlos Alonso Perez , artiste peintre et inventeur d un bolide qui fait un looping à 18 mètres de haut

En effet la première auto bolide du monde fût conçue , vers 1900 , par les peintres Mariano et Carlos Alonso Pérez . Passionnés par le cirque ils imaginent un spectacle acrobatique avec un véhicule qu’il baptise « autobolido » qui lancé depuis une rampe doit effectuer une parabole mortelle dans le vide. Ils construisent le véhicule l’ingénieur Maurice Garanger apportant son soutien technique et financier pour les rails et la structure du circuit .

Mauricia de Thiers l ‘un des modèles des tableaux de Carlos Alonso Pérez se porte volontaire pour piloter cette auto-bolide, ce qui n’est pas sans risques .

Elle devient artiste de cirque en 1904 sous le nom de Mauricia de Thiers ou Tiers . Elle se produit pour la première fois en 1904 aux Folies Bergères la presse unanime saluant l ‘exploit technologique et le courage de la «  chauffeuse » de l’auto bolide.

Puis pendant six ans elle va se produire dans les cirques et salles de spectacle du monde entier . Elle fût en décembre 1904 à l’affiche cirque Bureau qui avait loué le cirque Rancy à Lyon .

Puis ce furent l’Amérique avec Barnum et Bailey Circus au Madison Square Garden de New York et en tournée , Berlin et Bruxelles .

Lors d’une représentation à Lisbonne , en présence du roi Carlos , l’auto-bolide déviée dans sa trajectoire s’écrasa sur le sol et Mauricia fût très sérieusement blessée.

Totalement remise , elle fit à Bruxelles une tentative de saut périlleux à cheval , avec plongeon dans un bassin (numéro interdit par la SPA) , puis reprit l’auto-bolide et se produisit à Moscou ,Saint Pétersbourg et Kiev.

Son numéro ayant été repris par de nombreuses autres artistes , elle se lança dans l’aventure du « bilboquet humain » . Mauricia est assise dans une énormes boule qui est propulsée dans les airs où elle fait un tour complet avant de se planter tel un bilboquet dans un pieu planté à plusieurs mètres. En 1909 lors d’une répétition la boule a loupé le pieu de réception et s’est écrasée sur le sol.Une fois de plus l’artiste a survécu , a repris l’entraînement et a présenté le numéro au Casino de Paris en octobre 1910.

Ayant assez goûté aux joies de l’auto bolide et du bilboquet humain elle se lance dans des tournées théâtrales . Elle rencontre Gustave Coquiot , collectionneur ,critique d’art , écrivain et historiographe , ami des peintres amateurs des arts du cirque tels Toulouse-Lautrec , Chagall, Cézanne , Renoir , Degas et quelques autres. Elle l’épouse en 1916.

Elle ne perd pas contact avec l’Auvergne faisant l’acquisition d’une propriété ,où elle fera plusieurs séjours , dans la commune de Néronde sur Dore – entre Thiers et Courpière- où elle reçoit de nombreux artistes , notamment Suzanne Valadon et son fils Utrillo.

Retirée à Othis en Seine et Marne , elle est en 1945 , alors que les femmes viennent d’obtenir le droit de vote , élue maire de la commune . Elle le restera jusqu’à son décès en 1964.

 

De très nombreux articles ,livres , principalement d’Alain Woodrow et Corine Valade , et divers documents sont consacrés à Mauricia de Thiers femme exceptionnelle à la forte personnalité et d’un entêtement sans limites. (Voir sur moteur de recherches : Mauricia de Thiers , Coquiot , auto bolide , bilboquet humain  , etc…)

Sources : Sites internet , Journaux et revues divers via Gallica, Numelyo, Lectura plus ,Communes d’Othis et Néronde sur Dore.

 

MAURICIA DE THIERS PARIS QUI CHANTE 2 OCTOBRE 1904

fvadlMAURICIA DE THIERS ET SON BILBOQUET GÉANT DANS L AUTO

 

 

La Mère FILLIOUX Reine des Mères de Lyon

Benoite Fayolle (elle choisira de se faire appeler Françoise) est née le 2 septembre 1865 au hameau du Fayet , commune d’Auzelle , canton de Cunlhat , dans le Livradois , pas très loin d’Ambert

Ainée de dix filles elle doit quitter sa famille à l adolescence pour Grenoble où elle est embauchée dans une famille bourgeoise. Puis elle rejoint Lyon où elle a trouvé du travail chez un directeur de Compagnie d’assurances . Durant une dizaine d’années elle se forme à la gastronomie lyonnaise.

Ayant choisi de se faire appeler Françoise ,elle épouse Louis Filloux dont le père est propriétaire d’un petit immeuble 73 rue Duqusene au rez de chaussée duquel le jeune couple crée un commerce de marchand de vins avec casse croute et cochonnailles. Très vite l’établissement modeste devient un restaurant fréquenté par la bourgeoisie lyonnaise avec un menu qui a peu varié : « potage velouté aux truffes , quenelles au gratin au beurre d’écrevisse , cul d’artichauts au foie gras , poularde demi-deuil , fromages et desserts.

Ele devint la reine des poulardes .Sa réputation fût internationale et fût à l’origine de celle des mères lyonnaises , dont son apprentie la mère Brazier , qui vont se succéder .

Françoise Fillioux est décédée à Lyon le 22 octobre 1925.

Depuis octobre 2023 un square du sixième arrondissement de Lyon porte son nom.

De nombreux ouvrages et articles lui sont consacrés.

ARTICLE DU PROGRES DU

VIADUC DES FADES LE FIGARO 10 10 1909

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MARIE MARVINGT, femme dans la grande guerre

Extrait du site

La Divine Comédie – Marie Marvingt : Corps et âme

Affiche MARIE MARVINGT CORPS ET AME La Divine Comédie Paris
A la veille des JO de Paris 2024, un HOMMAGE à la sportive la plus titrée du monde. Joëlle Fossier Auguste a écrit une pièce magnifique sur la vie de cette femme d’exception qui a connu un destion hors norme : Marie MARVINGT, au début du 20e siècle, est une athlète médaillée dans pléthore de disciplines, à une époque où le sport était encore un univers exclusivement masculin. Seule femme au départ du Tour de France en 1908 malgré l’interdiction de participer, elle franchit la ligne d’arrivée… Elle est aussi une pionnière de l’aviation ( première femme à piloter seule un avion), une alpiniste renommée et une héroïne de la guerre de 14-18. Infirmière diplomée, c’est elle qui inventa, entre autre, l’avion ambulance et un nouveau type de suture chirurgicale… A ce jour, Marie MARVINGT, « la fiancé du danger » demeure la femme la plus décorée de l’histoire de France et peut-être du monde avec 38 médailles et décorations. A la veille des JO en France il est plus que justice de lui rendre un vibrant HOMMAGE. Crédits : Auteur, mise en scène et interprétation :
DU 23 AU 26 AVRIL A LA DIVINE COMEDIE PARIS

Extrait de AUVERGNE CENTRE FRANCE

Marie Félicie Elisabeth Marvingt, née à Aurillac (Cantal) le 20 février 1875 et morte à Laxou (banlieue de Nancy en Meurthe-et-Moselle) le 14 décembre 1963, surnommée « la fiancée du danger », était une pionnière de l’aviation en France et l’une des meilleures alpinistes du début du siècle dernier. Licenciée en lettres et parlant sept langues (dont l’espéranto), elle était titulaire de trente-quatre décorations dont la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palmes.

Cette fille du Directeur des Postes de la Ville d’Aurillac pensait que les activités sportives étaient nécessaires pour la santé. Ainsi, elle multiplia les expériences de natation en rivière et en mer, fit de l’alpinisme dans les plus hauts massifs européens, devint championne de tir sportif, se lança dans le cyclisme, fonda une école de ski de descente et passa son brevet de chauffeur automobile dès 1914.

Clemenceau lui demanda d’organiser le ravitaillement à ski et l’évacuation des blessés dans les Dolomites durant la Grande Guerre. Passionnée de vol en ballon et d’aviation, elle obtint son brevet de pilote sphérique en 1901 et fut la troisième femme à posséder un brevet de pilote d’avion en 1910.
Persuadée que l’aviation avait un rôle humanitaire à remplir, elle fonda l’aviation sanitaire, sauvant les vies de nombreux soldats durant la Première Guerre Mondiale. Bienfaitrice de l’humanité, Marie Marvingt détint le palmarès inégalé de 17 records sportifs mondiaux et 30 décorations (dont 16 étrangères).
Déguisée en homme, elle participa sur le front les armes à la main, à plusieurs actions militaires dans les tranchées aux côtés des poilus, notamment dans le 42ème bataillon de chasseurs à pied. Finalement découverte, elle fut renvoyée dans ses foyers. Opiniâtre, elle demanda, et fut autorisée, avec l’aval même du maréchal Foch, à rejoindre le 3ème régiment de chasseurs alpins dans les Dolomites italiennes, et à œuvrer pour l’évacuation et la prise en charge des soldats blessés, en terrain montagnard. Intervenante volontaire pour la Croix-Rouge, elle assuma les fonctions d’infirmière de guerre et d’aide-chirurgicale de campagne.

Elle reçoit la croix de guerre en 1915, après avoir effectué la première opération de bombardement d’une cible militaire en territoire occupé en bombardant une caserne allemande à Metz, faisant d’elle la première femme au monde engagée dans l’aviation militaire et à effectuer des missions de combat aérien. Le 20 février 1955, pour son 80ème anniversaire, Marvingt accompagnée par un officier de l’U.S. Air Force vola au-dessus de Nancy à bord d’un chasseur supersonique américain, le Mc. Donnell F-101 Voodoo, depuis la base aérienne 136 Toul-Rosières, alors utilisée par l’US Air Force dans le cadre de l’OTAN.

La même année, elle passa enfin son brevet de pilote d’hélicoptères sur un SNCASO SO-1221 Djinn, unique hélicoptère à réaction opérationnel, ayant piloté nombre de voilures tournantes tout au long de sa vie sans jamais en avoir passé le brevet auparavant. En 1961, à l’âge de 86 ans, elle fit la boucle de Nancy à Paris.

À Nancy et dans sa banlieue, plusieurs bâtiments publics portent son nom, notamment une école primaire à Vézelise, une école maternelle à Saint-Nicolas de Port, un gymnase et un lycée à Tomblaine ainsi qu’un gymnase à Ludres. À Aurillac, une rue, un gymnase et un aéro-club portent son nom. A Issy-les-Moulineaux, ville pionnière de l’aviation, une école maternelle porte son nom. Des rues portent son nom à Reims, à Aurillac et à Strasbourg , à Angers , Issoire , Cébazat , Gerzat , Aulnat  etc……

Une salle de la Préfecture de région à Lyon a été baptisée Marie Marvingt.

A Anse (rhône) existe une salle de sports Marie Marvingt.

En 2004, la Poste française a édité un timbre postal en hommage à Marie Marvingt…

Marie Marvingt , la reine de l’air ,  est citée dans l’excellent ouvrage de Jean Étèvenaux  « LES FEMMES DANS LA GRANDE GUERRE Entre consolation et émancipation. éditions du poutan.

MARIE MARVINGT

 

AUVERGNE ICI COMMENCE L’AUVERGNE , ICI FINIT LA FRANCE – Col de Saint-Thomas

AUVERGNE REGION 2019 06 13  COL SAINT THOMAS PANCARTE  (5)Extrait du site de la Commune de Chausseterre AUVERGNE REGION 2019 06 13  COL SAINT THOMAS PANCARTE  (2)

Une nouvelle pancarte à la frontière. Cliquer sur la photo. 

Le texte ci-dessous est extrait du site familial « groupement forestierdu col de Saint Thomas ».

Il est signé René Barnérias qui faisait partie de la bande à l’origine de cette frontière .Sans doute en était-il même l’un des principaux meneurs avec son frère Maurice dit Nanou.

René , diplômé de l’école d’Horticulture de Versailles , a fait carrière……. dans l’Assurance , en qualité d’Agent général , à Thiers , prenant la succession de son père .

En parallèle Il fit également une carrière politique ; maire de Thiers , Conseiller général ,Conseiller régional , député de la circonscription Thiers-Ambert. .

J’avais partagé des crêpes avec avec lui en février 2011 , au col – versant français – dans sa chaleureuse maison , une huitaine de jours avant sa mort accidentelle en ce même lieu .

Les photographies ont été faites en août 2013 .

 

ICI COMMENCE L’AUVERGNE, ICI FINIT LA FRANCE

 

Frontière Franco Auvergnate ou pas ?
Non, a écrit le compétent historien régional Jean Canard.
Eh bien, il avait raison. Le panneau est devenu célèbre grâce aux médias mais aussi aux touristes qui surenchérissaient à qui mieux mieux quant à l’origine du texte.

Son succès fut tel qu’il fit la joie des collectionneurs qui l’enlevèrent une bonne dizaine de fois. Il a été à chaque fois remis en place.

Son origine date de l’été 1942. C’était l’occupation et si les adultes étaient inquiets, les ados ne l’étaient pas… La preuve…

Une vingtaine d’étudiants de Thiers – parmi eux les 2 frères Maurice (Nanou) et René Barnerias, NdlR – en pique-nique au Col St Thomas trouvèrent un sapin tombé, obstruant en partie la chaussée en terre battue et défoncée par les orages. Le passage ainsi réduit faisait un bornage naturel, d’où l’idée, non préméditée, d’en faire une douane. Il n’y avait plus qu’à signaler celle-ci par une pancarte. Un vieux panneau publicitaire fit l’affaire et un morceau de craie servit à l’inscription – plus tard, ils réalisèrent un panneau plus élaboré : cf photographie, NdlR.

A peine terminée, une camionnette à gazogène montant poussivement du côté Loire fut invitée par les « douaniers » à s’arrêter. Surpris le conducteur ne voulut pas participer au jeu. Visiblement paniqué, il accéléra pour dévaler côté Puy de Dôme. Les gamins médusés par son audace firent alors usage de leur révolvers à bouchons…

Peu de temps après, ils se retrouvèrent à la gendarmerie de Thiers pour de bonnes remontrances (un des gamins était fils d’un gendarme thiernois)…
Leur « victime » avait déclaré : « J’ai été attaqué au Col de St Thomas par des jeunes, sans doute d’un faux maquis. J’ai dû foncer dans la descente au risque d’avoir un accident et j’ai dû zigzaguer pour éviter les balles ».

La pancarte est toujours en place. Elle intrigue les touristes qui se demandent pourquoi cette frontière : ils font les suppositions les plus étranges.

René Barnerias

NdlR : la pancarte actuelle est moins naturelle et spontanée que celles réalisées par les auteurs originels. La citation a par ailleurs été modifiée (ajout du « Forez »).

En août 2013 le panneau en place était un reproduction agrandie de la très diffusée  carte postale de Debaisieux.
On franchit le col quand on va de Roanne à Clermont via Saint Just en Chevalet (Loire) et Chabreloche (Pdd) . On y trouve une construction :  l ‘auberge du refuge située sur la commune d’Arconsat (Pdd) dirigée depuis une cinquantaine d’années par un valdotain ….
Le fameux panneau , lors de l’unique passage du général de Gaulle en ce lieu , avait été enlevé par le service d’ordre.
  

AUVERGNE  COL SAINT THOMAS

 

AUVERGNE REGION 2013 08 17 COL SAINT THOMAS

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