EMMANUEL CHABRIER

 

Emmanuel Chabrier naquit à Ambert en 1841. S’il appartient à Ambert par la naissance et l’origine, il n’y vit que quelques années, c’est surtout à Clermont Ferrand qu’il est élevé.Chabrier arrive à Paris en 1857 où il s’inscrit à l’école de droit. Paris est alors le champ ouvert aux ambitions artistiques de Chabrier, là il va s’adonner plus entièrement à sa passion et se mêler ardemment à tous les courants artistiques de son temps. Malgré toutes ses qualités et ses nombreuses amitiés, Chabrier ne peut suivre librement sa vocation musicale ; sur les ordres de son père il doit accepter un emploi au Ministère de l’Intérieur en 1862.. En 1880, il choisit de se consacrer entièrement à la musique.

Chabrier était ami avec beaucoup d’écrivains et de peintres de son temps, tels que Claude Monet, Edouard Manet, Emile Zola ou encore Alphonse Daudet, avec qui il entretenait une grande amitié. Admirateur des peintres impressionnistes, il acheta de nombreuses toiles, dont certaines sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde.

C’est pourtant dans cette période que se placent ses premiers essais de compositions . Les débuts sont difficiles dans la musique dramatique, voie où Chabrier s’engage, aussi doit-il faire de l’opérette. En novembre 1877, on représente de lui aux Bouffes Parisiens, « L’étoile ». En mai 1879, au Cercle de la presse : « L’Education manquée ». En 1882, Chabrier met à profit un séjour de quelques semaines en Espagne pour noter des airs populaires ; le résultat de ce travail est « España » qui, montré et exécuté par le chef d’orchestre Charles Lamoureux en 1883, a un succès foudroyant. La femme de Renoir, ami de Chabrier écrivit : « Un jour, Chabrier vint, et joua España pour moi. Ce fut comme si un ouragan avait été libéré. Il battait et battait encore le clavier. Une foule s’était réunie dans la rue et écoutait, fascinée. Quand Chabrier atteignit les formidables derniers accords, je me jurai à moi-même de ne jamais plus toucher un piano… Il avait d’ailleurs cassé plusieurs cordes, et mis le piano complètement hors d’usage.

Emmanuel Chabrier disait de lui-même : je rythme ma musique avec mes sabots d’Auvergnat.

 Les cinq années de 1880 à 1885 sont pour Chabrier une heureuse période de production. Et en novembre 1884 et novembre 1885, c’est « Gwendoline » opéra lyrique. La première représentation de « Gwendoline » a lieu à Bruxelles le 10 avril 1886 ; son triomphe, proclamé par toutes les critiques, est confirmé par des représentations en Allemagne ; mais c’est seulement en 1893 que Chabrier voit son chef-d’œuvre enfin couronné à l’Opéra de Paris. En 1888, il compose « Joyeuses marche » ainsi que « Suite pastorale » et en 1890 « Ode à la musique » : trois œuvres orchestrales ayant fortement contribué à son succès. Il donne en 1891 la « Bourrée Fantasque ». En France comme en Allemagne, Chabrier est dès lors illustre et beaucoup saluent en lui un des chefs de l’Ecole Moderne En 1886, à l’occasion d’un concours musical, c’est le retour triomphal à Clermont Ferrand puis à Ambert ; on a raconté longtemps, qu’après son départ, « tous les pianos d’Ambert durent être mis en réparation ».

 Il s’éteint le 13 septembre 1894 à l’âge de 53 ans à Paris. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.

 A Ambert une statue a été érigée dans le jardin public qui porte son nom.

 

EMMANUEL CHABRIER MONUMENT AMBERT

 

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