Clermont (région de Charlevoix)
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La magnifique ville de Clermont se trouve dans la Municipalité Régionale de Comté de Charlevoix-Est, située dans la région administrative de la Capitale-Nationale et constituée en 1935 (ne pas confondre avec le canton de Clermont situé dans l’Abitibi-Témiscamingue).
La superficie totale de la ville est de 53 kilomètres carrés et sa population n’arrive pas à trois mille habitants (quoiqu’en ce moment, le nombre d’habitants pourrait bien dépasser ce chiffre, car c’est le recensement de 2005 qui a constaté que 2987 Clermontoises et Clermontois résidaient à Clermont).
Clermont appartient à l’unique milieu industriel de Charlevoix, la ville de Clermont doit sa fondation à l’abbé et poète Félix-Antoine Savard, homme d’église et écrivain qui est l’auteur du roman classique de la littérature canadienne-française: Menaud. Maître-Draveur. Il était vicaire dans la paroisse de Saint-Étienne-de-la-Malbaie et il a fondé la ville de Clermont en février 1935. L’Abbé Savard a choisi le nom de Clermont afin de rendre hommage au philosophe Blaise Pascal né dans la ville française de Clermont-Ferrand.
Mais l’histoire de la ville est beaucoup plus ancienne : dès 1800, les premiers colons s’y installent (la région se nommait alors Chute Nairne). Clermont fut un village agricole tout comme bien d’autres villages québécois. Toutefois, au début du XXe siècle, Clermont attire l’attention des entrepreneurs qui remarquent le potentiel hydroélectrique des lieux. En 1900, un barrage y a été construit, ouvrant la porte à un développement industriel.
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Mgr Félix-Antoine Savard est né à Québec. Son enfance s’écoule à Chicoutimi. C’est là qu’il fait ses études secondaires et son cours de théologie. Il aime à passer ses vacances dans la forêt ou sur l’eau à faire du cabotage, du Saguenay à la côte Nord. Il a de fréquents contacts avec les habitants, les bûcherons, les gens de la mer.
Il est ordonné prêtre, le 4 juin 1922, par Son Exc. Mgr M.-T. Labrecque, évêque de Chicoutimi. Tout en accomplissant sa tâche sacerdotale, il se perfectionne dans l’art littéraire: durant son stage de professeur au Séminaire de Chicoutimi (1922-1927), puis durant son ministère paroissial, soit de vicaire (1927-1930), soit de curé-fondateur de Saint-Philipppe de Clermont, comté de Charlevoix (1931-1945), il refait ses humanités en compagnie des classiques grecs, latins, ou de grands poètes français, tels que Mistral, Claudel, Valéry et Péguy.
