AUVERGNE DE LYON et presse lyonnaise N° 3

LE SALUT PUBLIC du 25 juillet 1893

La banquet de 1′ « Auvergne ». —Hier,
à cinq heures, a eu lieu au restaurant Gagnaire,
«ours Vitton, le banquet annuel de la Société fraternelle
l’Auvergne.
M. Tullon, qu’une longue maladie a empêché
de présider le banquet, était remplacé par M.
Durif, avocat, vice-président.
Au dessert, dans un discours plein de charme,
M. Durif a parlé des beautés de l’Auvergne, des
qualités des Auvergnats et rappelé le nom de
quelques Auvergnats célèbres.
Le banquet s’est terminé par des chansons dites
par M. Rose, dont le talent n’a d’égal que la
complaisance, et, par plusieurs assistants, et
aussitôt après le café, on a — c’était inévitable,
— attaqué la Bourrin, la danse nationale de l’Auvergne.
Enfin, on a bien ri, on a bien dansé, on s’est
bien amusé, fouchtra !
Et vivo les Auvergnats !

LE SALUT PUBLIC du 1er janvier 1894

L’Auvergne. — L’Association amicale l’Auvergne
a tenu son assemblée générale annuelle
au Palais de la Bourse.
Cinq cents sociétaires environ assistaient â
cette réunion présidée par M. Eugène Tallon,
président de chambre à la cour de Lyon. Au bureau
nous remarquons MM. Manhès et Durif, avocats,
vioe-pré8idents de la Société, MM. Bos, contrôleur
des contributions directes, Martial Paufique,
Florand, Boyer, architecte, Mégemond,
Cornet, etc.
Après une allocution très sympathiquement
accueillie du président et un rapport fort applaudi
de M. Bos, trésorier de la Société, il a été procédé
à une distribution de livrets de caisse d’épargne
et de livres d’école au profit des enfants,
des sociétaires ; soixante d’entre eux ont bénéficié
de ces encouragements

LE SALUT PUBLIC du 21 février 1894

Société philanthropique 1′« Auvergne.»
— ‘ Dimanche prochain, 2u février, la Société
l’« Auvergne », donnera son grand concert-spectacle
de bienfaisance dans la salle de la Scala,
avec le concours de nombreux artistes de talent.
On y entendra deux charmantes comédies, la
Grammaire, de Labiche et le Supplice d’un Auvergnat,
de Gondinot, jouées par l’excellente troupe
du théâtre des Célestins.

LE SALUT PUBLIC du 9 juillet 1900

FÊTE DE « L AUVERGNE »
La Société « l’Auvergne » qui comprend les
originaires du Puy de-Dôme, Cantal, Creuse
et Haute-Loire donnait hier son banquet annuel.
La fête était présidée par M. Tallon, président
de chambre à la cour d’appel, qui a prononcé
une charmante allocution.
Le poète lyonnais Jean Sarrazin a dit ensuite
un sonnet dédié & M. Tallon:

L’Auvergne est nn joyau sans rival de la France ;
Pour la production un pays précieux :
Son peuple, doux et  fort, de son sol orgueilleux,
A le fertiliser met sa persévérance.
Par ses guerriers la Gaule a vu sa délivrance,
César par eux trouvait ses sites périlleux…
Ses savants ont montré ses trésors merveilleux ;
Ses poètes, ses mœurs, sa gloire et sa puissance.
Ce bon peuple a toujours pour devise : Union.
Votre société, si puissante à Lyon,
Laisse voir en vos cœurs la fraternité sainte.
Rudes dans vos labeurs, souples dans vos ébats,
si Vercingétorix entrait dans cette enceinte,
Il croirait voir on vous ses valeureux soldats.


La féte s’est terminée par des danses d’Auvergne
au son de la vielle et de la musette.

Jean Joseph Sarrazin, né à Prapic , commune d’Orcières (hautes Alpes )  le 6 octobre 1833 et mort à Lyon le 30 avril 1914 , est un poète  français.

Il fut un personnage marquant de la poésie haut-alpine et lyonnaise du 19ème siècle . Né dans les Hautes Alpes , il s’établit à Lyon dans le commerce de détail d’olives qu’il vendait concomitamment à ses recueils de poésie. Cette pratique inhabituelle lui valut le surnom de « poète aux olives ».

 

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